COMMENCEMENT
- Anna
- 29 déc. 2015
- 3 min de lecture
Chers Lecteurs,
Après avoir longtemps chercher l'inspiration, je me lance enfin dans le récit d'un des événements que nous avons vécu "de force". Vivien étant "Faculty" en plus d'être un docteur (ne lui retirons pas son titre où il veut crier), il est obligé de participer à toutes sortes de réunions, d'événements ou encore de "party". A chaque fois, il faut faire bonne figure, se laisser appeler "la femme de" et montrer que nous sommes complètement en phase avec leur culture (un peu comme en France).
Nous avons commencé par le repas de Noël que je vous ai raconté sur un autre article. Mais cette fois-ci, c'était quelque chose d'un peu plus spécial. Quelque chose de plus grand. La fameuse remise des diplômes qu'ils appellent plus communément, "le commencement". Moi je dirais plutôt que c'est la fin des contraintes scolaires (et le début de la liberté, certes).
Je pense que tout comme moi, vous imaginez la remise des diplômes comme on nous la montre dans les films. Et bien effectivement, ça s'en rapproche de très prés. Ca m'a fait penser à ma remise de diplôme lors de ma validation de Master (vous savez, le diplôme que j'ai obtenu mais qui ne sert à rien ici). Les étudiants portaient tous des toges noires, des chapeaux customisés et des talons hauts (enfin pour les filles essentiellement. Quoique...). Les professeurs, faculty et autres membres du personnel étaient également habillés en pingouin pour l'occasion (ce qui a valu un magnifique accoutrement à mon petit mari). Les étudiants ont intégré le centre de l'arena par école et par niveau de validation (ici c'est bachelor degree, master degree, doctoral). Chaque école à un drapeau qui est porté par un étudiant choisi par le college en question. Chaque spécialité à sa couleur ce qui permet au public de différencier les écoles et de chercher la personne qu'il est venu soutenir (moi en l'occurrence, je venais juste "mâter" mon grand bonhomme).
Sur le lieu de la cérémonie, les organisateurs remettent au public un livret blanc contenant tous les noms des diplômés (encore classés par école et par spécialité). Les familles peuvent également acheter des ballons, des fleurs ou encore des cadeaux qu'ils souhaitent remettre à leur "protégé" à la fin du show. Tout ça est bien entendu animé par un orchestre (oui oui, ils vont jusqu'au bout du cliché). Ils ont même pris une petite chanteuse pour l'hymne des USA ! La main sur le cœur et quelques vocalises plus tard, la cérémonie peut enfin commencer. Ah non, j'ai failli oublier les trois gugus de l'armée qui font une petite démonstration (oui les Américains adorent leur armée). Bref, la phase d'introduction étant enfin terminée, c'est au tour des discours de s'enchainer. Je ne pourrais pas vous retranscrire tout ce qui a été dit mais en gros c'est "bon vent, soyez heureux et riches". De tous les discours, ceux que j'ai réellement écouté sont ceux des deux étudiants ayant été choisis pour "dire un mot" (qui a duré plusieurs dizaines de minutes). C'était assez amusant de les écouter car j'ai eu l'impression de retourner deux ans en arrière où je recevais moi même mon diplôme (quelle mélancolie).
Les "blablas", qui ont duré tout de même un sacré bout de temps, laissent place à la remise des diplômes étudiant par étudiant. Un par un ils sont appelés sur la scène. Un par un ils reçoivent leur diplôme en main propre. Un par un ils font une première photo avec le Président de leur école. Un par un ils font une deuxième photo avec le Président de l'université. Et enfin, un par un ils font une photo individuelle. Pour vous donner un ordre d'idée, ce jour là, il y avait 1 100 diplômés...
Ce fut un événement long mais fort intéressant à vivre. Oui je critique et je m'amuse des clichés Américains, mais le patriotisme qu'ils démontrent et l'amour qu'ils ont pour leur pays est beau à voir. A chaque endroit on se sent bien (sauf dans les églises). Ils dégagent une chaleur et un altruisme qui fait parfois prendre conscience qu'en France c'est plus "un pour un" que "tous pour un et un pour tous".
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