People-itique

Chers Lecteurs,

Vous êtes plusieurs à m'avoir interrogé sur la politique aux Etats-Unis et sur l'approche qu'ont les Américains des élections. Du coup, je me suis dit que j'allais tenter d'écrire à ce sujet. Rassurez-vous, je ne vais absolument pas me lancer dans l'explication du fonctionnement des élections. Pourquoi ?! Et bien tout simplement parce que je n'y comprends rien. La seule idée que j'ai retenu de ce que j'ai pu lire dans les journaux c'est : "QUE LE MEILLEUR GAGNE".

Quand je dis "que le meilleur gagne", je ne parle pas des programmes ou des idées des candidats mais plutôt du "meilleur" dans tous les sens du terme : qui fait le mieux le show, qui s'expose le plus, qui est le plus drôle... Autant d'éléments qui, à mon sens, n'ont pas grande relation avec la politique d'un pays (sinon ça fait longtemps que je dirigerai le monde avec mon cul d'enfer et mon charisme fou). Depuis que les campagnes et les élections ont débuté dans le pays, j'ai pu apprécier l'approche que peuvent avoir les Américains mais aussi les candidats de la politique. Je ne dis pas que les programmes leur importent peu, mais je pense que - malheureusement - ils vont plus loin que ça. Prenons l'exemple du célèbre D. Trump (tel un éléphant, il Trump énormément, ahahahahah). Ce vieux Mr aux cheveux gris expose un programme complètement ahurissant rempli d'idées plus que déplorables, sans oublier l'idée qu'il se fait de la femme. Bref, je ne vais pas vous faire un dessin, vous en avez entendu parler aux infos. Malgré cette destruction sociale qu'il propose, il est toujours en course pour le Trône de Fer (Tyrion, désolée mon pote mais tu n'es pas de taille). Donc, la question que je me suis posée est de savoir pourquoi ? Pourquoi cet horrible bonhomme qui ressemble fortement à Jean-Marie, est-il toujours là ? Lisez bien ce qui suit, vous comprendrez mieux.

Les Américains sont très patriotes (et un peu chauvins, presque autant que les Français). Ils aiment leur pays comme les Français aiment leur baguette et ils sont persuadés d'avoir changer/sauver le monde (sur certains points, je suis d'accord, sans leurs délicieux muffins les dépressifs n'arriveraient pas à s'en sortir). Ils faut toujours garder en mémoire, qu'un Américain est et restera toujours un Américain. Se montrer, en faire toujours plus...voilà une partie de leur devise. Cette devise se reflète dans leur choix électoral. Ce que les Américains attendent c'est que les candidats à la Présidence aient du charisme, qu'ils sachent faire parler d'eux au niveau national mais aussi international (peu importe comment ils y arrivent), qu'ils fassent rire le peuple et qu'ils défendent leur pays (oui, ils y pensent quand même un peu). En résumé, les Américains veulent être séduits par un candidat qui leur apportera suffisamment pour remplir les pages des magasines people. Les prétendants ne manquent pas d'idées. Ils participent à des jeux TV complètement loufoques, ils invitent des jeunes filles à se trémousser avant le temps de parole, ils exposent leur conjoint et j'en passe. Les avis peuvent donc changer d'un jour à l'autre et jusqu'au dernier moment, le résultat peut chavirer. Le moindre show raté peut être fatal et le plus réussi entrainera la victoire. Les élections présidentielles peuvent être comparées à la Star Academy ou The Voice. Des candidats sont éliminés ou se retirent de la compétition au fur et à mesure.

Cela peut être difficile à croire mais je vous assure que même lors des debriefs télévisés entre journalistes, les candidats sont comparés de la même manière que l'on compare Nabila et Ayem. J'ai regardé des chaines d'informations pendant mon sport et plus d'une fois j'ai failli me casser la margoulette à cause de leurs âneries. Malgré tout ça, j'espère au plus profond de mon coeur qu'ils pensent quand même un peu à leur pays car ils risqueraient de faire une grave erreur de jugement et de le regretter plusieurs années. Malheureusement, ils ne peuvent pas lire mon article mais si seulement ils le pouvaient, je leur dirais de laisser les clowns au cirque et de regarder plutôt dans la mallette du magicien comme ils ont su le faire lorsqu'ils ont choisi Mr Obama.