LA LAVERIE

Ma vie ressemble désormais à un réel TV show. Je le disais déjà depuis deux ans mais là, je me sens comme la Penny de Big Bang Theory (les gros nénés en moins).

Pour ceux qui ne suivent pas tout, nous avons enfin quitté notre maison poussièreuse pour un appart plus propre, plus lumineux mais surtout moins cher. MAIS, il a fallu faire des sacrifices et le nôtre est la machine à laver. Pour avoir une machine il fallait ajouter $300/mois. Autant vous dire que pour une machine que l'on utilise qu'une fois par semaine, on a préféré payer les $1.25 du rez de chaussée. Ouais mais aujourd'hui la machine n'a pas voulu fonctionner alors je suis allée en bas de la rue. Je vous écris d'ailleurs en attendant ma machine.

C'est drôle. Je suis assise au milieu d'Américains plus ou moins gros. Le Mr à ma droite a une barbe blanche et longue. On dirait Gandalf en salopette de fermier. Face à moi, j'ai une dame imposante vétue d'un pyjama en polaire bleu avec des trucs de noel et un café glacé à la main. Puis, il y a cet autre homme, noir, les yeux assymétriques et immobile. Il a l'air un peu méchant alors j'évite le 'eye contact'. Les gens ne se parlent pas et ont les yeux rivés sur leur machine afin de savoir qui va terminer en premier. C'est assez drôle et ça me rappelle mes années étudiantes quand je faisais ma machine au bout de la rue (quand ma maman cherie ne me les faisait pas).

Ça sent la lessive et c'est plutôt agréable de se mélanger à la foule. Et puis ce genre d'endroit est hyper commun aux USA car à part dans les maisons, les machines sont dans l'espace commun. Et oui, le luxe européen est loin d'être mondial. Mais j'adore ces petits moments qui me rappellent la chance que j'ai de les vivre, de vivre tout court.